Le cockpit

Petit point sur l'avancée des travaux. Le nettoyage suit son cours doucement. C'est un travail fastidieux, peu gratifiant, mais nécessaire.

 Les prochaines étapes devraient être plus sympathiques extérieurement, puisque cela consistera à remonter les empennages. Viendra ensuite le remontage des ailes, mais là encore, beaucoup de nettoyage en perspective.

Autre chantier qui sera important, l’intérieur  du cockpit. Quelques photos afin de mesurer le travail qu'il va falloir effectuer, notamment en terme de recherche d'instruments. Il manque la plupart d'entre eux. Mais là aussi , ça avance......

Essai de polissage

Retour sur la restauration du Fouga après un petit moment d’absence.
Comme une exposition photo était en cours de préparation autour des avions  présents au Grenier, les travaux sont restés focalisés sur la sécurisation du fuselage pour les travaux futurs, mais également sur les essais de polissage sous la houlette de Daniel.

Quelques photos pour illustrer. On voit nettement le résultat. La question du rendu final à adopter s'est posé. Comme nous souhaitons un avion aussi proche que possible de son aspect "opérationnel", l'effet poli miroir est abandonné (ce qui au final va nous faire gagner beaucoup de temps et économiser pas mal d'huile de coude chez les polisseurs).

Vue du croupion poli

Le montant de pare brise a également subi son nettoyage.

Daniel en plein travail

Historique de l'appareil

En attendant les travaux, je me suis penché sur l'historique de l'appareil.

Apres un début de carrière consacré à la formation, tout d'abord à l'école de chasse de Meknès en sortie d'usine puis à Salon de Provence, le Fouga Magister n°126 a poursuivi sa vie opérationnelle dans différentes escadres de liaison.

Affectations Fouga Magister N°126

Date de prise en compte: 03/04/58

EAA.601    03/04/58 au 03/07/58

BE.708       03/07/58 au 10/07/59 école de chasse de Meknès

EAA.601   10/07/59 au 03/03/60

Fouga        03/03/60 au 10/05/60

EAA.601    10/05/60 au 07/04/61

BE.701       07/04/61 au 23/06/61 école de l’air Salon de Provence

EAA.601   23/06/61 au 28/10/68

GE.315      28/10/68 au 26/03/69  BA.709 Cognac

EC.13        26/03/69 au 15/05/74 F.UHTE  13-TE section aérienne de liaison et entrainement  Colmar.

EAA.601   15/05/74 au 31/12/74

EC.12        01/09/78 au 01/09/81 12-XK  EEVSV 12ème escadre.

Je n'ai pas encore d'informations sur l'affectation de l'appareil entre 1974 et 1978, ainsi qu'après 1981, même si le Fouga N°126 semble être passé par la 11ème escadre.

 

Quelques photos, avec la très aimable autorisation de l'Association des Anciens et Amis de la BA103 via le Lcl(H) Lebaudy. Les photos sont volontairement réduites, car elles sont visibles sur le site d' l'Association dont le lien figure ce dessus. 



Photo prise entre 1978 et 1981 à la SALE de la 12ème escadre de Cambrai

 

 

Je tiens aussi à remercier Mr Jacques Davy pour les informations et le profil du Fouga n°126 qu'il réalise actuellement.

Et enfin, je remercie Mr Baptiste Aubertel pour son aide et ses recherches très rapides concernant cet historique. J'en profite pour mettre le lien vers son blog que je fréquente régulièrement, consacré essentiellement au Musée Aéronautique de Lyon Corbas qui possède dans sa collection le Fouga .....n° 124.

 

 

 

 

Sécurisation

Après quelques jours de vacances, je suis retourné voir le Fouga hier, histoire de voir ce qui avait changer.
Bon, pour le moment, pas grand chose de spectaculaire, mais c'est une étape importante pour la suite. Alors que le fuselage était jusqu'à maintenant posé sur des pneus, la construction de BER est en cours.
Le BER est un objet en bois roulant épousant la forme de l'objet qu'il supporte et permettant de le transporter. Ici, il s'agira de sécuriser le fuselage qui a tendance à rouler de par sa forme, et de pouvoir bouger l'ensemble facilement pour la suite des travaux.
C'est Pierre notre ancien mécano Fouga et charpentier qui s'y colle.

 

Photo: Guy ROYER

 

Jour J

Et bien, nous y voilà, c'est le grand jour.
Rendez vous est pris pour 9h30 à Saint Herblain.
En bon campagnard, je n'ai pas anticipé le trafic plus dense de la ville, donc je suis un peu en retard, quand le chauffeur du camion m'appelle pour me dire qu'il est quasiment arrivé, lui!.
Première bonne nouvelle, le transport s'est bien passé.

Arrivé sur place, il y a du monde. Pas mal de bras, des photographes, et même la presse locale! Et en plus, la météo est de notre coté. Les grandes manœuvres vont pouvoir commencées.

 

Le chauffeur connait son affaire, donc la partie manutention se déroule toute seule.

Voilà, il est prêt à rouler dans le parking.Je peux vous dire que le passage de la fameuse porte automatique a été assez rapide. Ah, il n'y avait pas beaucoup de marge de chaque coté, c’était du millimétré, mais c'est passé!

 

 

Le voilà donc en place dans sa nouvelle demeure.
Maintenant va débuter le travail de remontage, toilettage et de quête des choses manquantes. Mais il est à l'abri, c'est le principal.
Au final, une super journée, avec des passionnés qui se sont mobilisé pour accueillir ce nouvel avion. Je les remercie tous.
Et je remercie aussi Max qui est venu nous aider......et qui reviendra.

Le défi

Comme je vous le disais, la grosse particularité du Grenier de l'Aviation est d'avoir à disposition des locaux situés en sous-sol d'un centre commercial.
Il s'agira bien sur de slalomer entre les poteaux de soutien, mais la plus grosse difficulté se situe au point d'entrée.

Le "débarquement" se fera à même le trottoir, devant l'entrée du parking souterrain.

 

 

Apres un cheminement dans le parking, il faudra faire ensuite passé la rampe au 2 tonnes de métal du fuselage, non motorisé.

 Et nous nous retrouverons devant l'obstacle majeur: une porte coulissante d'1,80m de large, autant dire qu'il ne va pas falloir beaucoup s'égarer!!
Bon la bonne nouvelle c'est que je ne me souvenais pas qu'il y avait autant de place pour manœuvrer devant.

Quand nous aurons passé cette porte, le plus dur sera fait, le grenier se trouvant juste à droite (enfin à gauche sur la photo).

Le jour J approche, plus que 11 jours, nous allons bientôt être fixé.

Pour finir , et en profiter pour remercier Alain pour les photos de cet article, voici la petite affiche qu'il a concocté. Merci Alain.

Le Grenier de l'Aviation

Le Grenier de l'Aviation à Nantes, a la particularité  d'exposer ses aéronefs et objets dans un lieu assez insolite.
Ici, pas de hangar, pas de piste d'aérodrome. Non, trop facile!

Quoi de mieux qu'un vaste espace dans le sous-sol d'un centre commercial pour exposer des avions?

L'Aéroscope et son Grenier de l'Aviation ont "atterri" là en 2012. L'Aéroscope, comme je vous l'avais déjà dit regroupe en fait plusieurs associations nantaises.
Je ne rentre pas dans les détails, vous pouvez faire plus ample connaissance en visitant ces pages:

Site internet: http://grenier-aviation.jimdo.com/
Page Facebook: https://www.facebook.com/groups/363883393822682/


2 petites photos prises sur le net pour illustrer:

sur Aerobuzz.fr

 

 sur le blog de l'Aéroscope. j'aime bien cette photo, car elle représente le petit joyau de la collection à mes yeux.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

J-16

Début janvier, contact est repris avec Max pour savoir si l'avion est toujours disponible. Petite angoisse, il y a de la concurrence. Bon, il fallait s'en douter, ce genre d'avion, quasi entier, ne cours pas les rues. Il faut aussi bien calculer son coup pour le financement, il ne s'agit pas de tout faire capoter au dernier moment.
Un coup de fil pour presenter le projet à Max est décisif: il accepte de me le céder! Cette fois, c'est du concret.

Reste à organiser la livraison. Et oui, cela ne rentre pas dans un coffre, cela demande un peu plus d'intendance. Dans ce domaine, je suis novice. Heureusement, je peux compter à la fois sur Max et sur les membres d'Aeroscope. Ils ont de l'expérience, je m'en remet à eux.

Après quelques décisions et gérance d'emploi du temps de part et d'autres, une date est enfin officiellement posée pour la livraison du Fouga Magister n°126. Ce sera le 29 mars.

Aujourd'hui, nous sommes donc à J -16, j'avoue que la pression ( et l'excitation) commence à monter.
Car si le transport en lui même ne va pas être un probleme, l'arrivée et la mise en place vont être beaucoup plus rock n'roll. Et cela tient à la configuration du lieux d'exposition assez insolite pour ce genre d'objet.

Mais nous allons en reparler......

Aeroscope

Je passe donc par l’intermédiaire d’Alain pour poser les premiers jalons avec l’association Aéroscope, à Nantes.

Cette association existe depuis de nombreuses années, et s’est fixé comme objectif de fédérer les associations nantaises ayant trait à l’aéronautique avec comme but ultime de créer un musée de l’aviation, la région ayant un fort passé aéronautique (Airbus, SNCASO notamment).

Mais comme tous ces projets, l’argent manque, et surtout, trouver un local pouvant accueillir ce futur musée se révèle être un casse-tête difficile à résoudre. Néanmoins, la volonté est là, et ils réussissent à avancer malgré ces obstacles.

Depuis 2012, les associations nantaises se sont donc regroupées au sein du Grenier de l’Aviation pour présenter leurs collections et avoir un peu de visibilité. (Vous comprenez le titre de ce blog maintenant).

Revenons en maintenant au projet. Comme je le disais, je passe donc par l’intermédiaire d’Alain pour poser plusieurs questions aux responsables de l’association, plus particulièrement à Jean-François, le président, et Daniel, le secrétaire. Il s’agit d’étudier la faisabilité du projet.

Sans rentrer dans les détails, le retour est favorable, même si il faut rester prudent, car plusieurs écueils se présentent. 

Mais tout cela se révèle positif : j’ai un point de chute possible pour la « bête ». Je peux donc rentrer dans une phase décisive : devenir propriétaire de l’avion !!

L'idée

Et puis.....une idée!

Pourquoi ne pas en faire profiter une association?

Cette solution présente plusieurs avantages. Tout d'abord, elle solutionne ma problématique du stockage. Ensuite, je ne me retrouve pas seul pour remonter l'avion. Et surtout, l'avion ne sera pas égoïstement cacher au fin fond de mon jardin. Petite révolution dans mon monde solitaire de petit collectionneur.

Et  puis, soyons honnête: je n'affronte pas ma femme sur le sujet!

Je dois quand même préciser que ma chère épouse n'est pas vraiment un obstacle, elle m'a laissé faire pas mal de choses sans porter de jugement. Mais là, ça aurait fait beaucoup. Il faut rester raisonnable. Bref.

Je me mets donc en quête d'une association qui doit à la fois avoir un intérêt pour l'aviation, pouvoir présenter l'appareil et ne pas se trouver trop loin de chez moi. Pas si évident dans notre pays. Surtout dans l'ouest de la France.

Mon choix se porte assez vite sur une association nantaise, dont j'ai fait la connaissance en même temps que l'un de ses membres, Alain.

Reste à leur soumettre mon idée, car pour le moment, elle n'existe que dans ma tête......

La rencontre

Tout a commencé en décembre par une banale visite entre amis, de la collection d'un authentique gardien du patrimoine aéronautique militaire français.
Une bonne journée en compagnie d'un passionné qui aurait dû s'arrêter sur ces bons souvenirs.

Et puis, un mois plus tard, j'apprend que des avions de cette collection sont en vente.
Sans convictions, je me renseigne et il se trouve qu'un Fouga Magister est disponible.

 

C'est beau un Fouga. C'est mythique.
Comme tout passionné au moins une fois dans sa vie, la fameuse phrase "je le verrais bien dans mon jardin" me traverse l'esprit. Mais les dimensions de l'appareil et l'image de la tête de ma femme à qui j'annonce la nouvelle, me font redescendre sur terre.

Et puis.....